Cube est un film d'horreur/science-fiction/prisedetête canadien réalisé par Vincenzo Natali en 1997.
Avec un faible budget (350 000 dollars canadiens) il fut à peine rentable malgré plusieurs récompenses dans divers festivals. Il dure 86 minutes.
Le film a deux suites : Hypercube et Cube Zéro.
Synopsis : Le scénario démarre par une petite mise en bouche ; un homme se réveille dans une pièce en forme de cube, elle-même cernée par d'autres pièces semblables. Il en choisit une au hasard et finit déchiqueté par un piège sophistiqué. Utilité ? Que le spectateur comprenne à quoi il a affaire dès le départ !
D'autres personnes se réveillent à leur tour et finissent par se rejoindre dans l'une des salles ; commence alors le premier briefing, à savoir qu'est-ce qu'on fout là ? Comme personne n'a la réponse, on élabore des stratégies afin de sortir de cet endroit. On compte sur l'expert en évasions du groupe, mais c'est hélas le premier à crever suite à un piège non détecté, histoire de supprimer la meilleure chance de s'en tirer. Le groupe continue à progresser au hasard des salles en utilisant cette fois-ci les mathématiques (qui aurait cru que ça vous sauverait la vie !) et on récupère au passage un bel autiste (ça peut toujours servir pour envoyer quelqu'un en première ligne).
Le scénario jusque là plausible perd soudainement tout son sens lorsque l'un des personnages révèle son implication dans la structure dans laquelle ils sont prisonniers ; il nous sort un speech incompréhensible comme quoi ce serait une erreur et largue tout le monde, à commencer par le spectateur. On apprend quand même quelques éléments importants, comme le fait qu'ils soient coincés dans un immense cube composé de plus de 17 000 salles de même forme, dont la moitié piégées et une hypothétique sortie ; de quoi péter un câble...
Maintenant qu'un moyen de sortir est confirmé, le groupe plein d'espoir continue à progresser en utilisant leurs saloperies de formules mathématiques, mais ils finissent par atterrir dans la pièce du début ; ils n'ont pas fait un tour complet car les pièces sont mobiles. Grâce à de savants calculs (et l'aide de Rain man) ils découvrent l'emplacement de la salle faisant office de passerelle avec la sortie, mais arriveront-ils à l'atteindre avant que le groupe ne s'autodétruise ?
Spoiler Alert !
Le black pète un câble et tente de tuer tout le monde, les autres se sacrifient alors pour que l'autiste s'en sorte. Je peux pas faire plus concis...
Réalisation : La structure est relativement simple ; on trouve une nouvelle stratégie, les plans s’enchaînent rapidement jusqu'à ce que la théorie se révèle fausse. On réfléchit alors à une nouvelle technique et on recommence...
Le film s'apparente à une métaphore du conditionnement des êtres humains dans la société, où chacun a une fonction définie censée aider à résoudre l'énigme, mais le travail d'équipe fait défaut ; en effet sur nos 6 personnages, seuls 2 seront tués par le Cube, les autres s'entretuent ou se laissent mourir.
Bande-son : Mis à part quelques couinements lorsque les pièges se déclenchent et quand les salles bougent, la musique est globalement absente du film pour laisser place à un silence de mort. Quelques sons seront toutefois à signaler pendant les rares moments d'action, mais pas de quoi casser 3 pattes à un ornithorynque...
Jeu des acteurs/Personnages : Un casting assez discret avec David Hewlett (pas mal de séries par la suite, ici un de ses premiers rôles), Julian Richings (Detour Mortel, rôle secondaire dans Saw VI) e Wayne Robson (quelques téléfilms et aussi Detour Mortel 1 et 2 dans le rôle d'un dégénéré). Pas trop de soucis du côté du jeu d'acteur suffisamment convaincant pour qu'on se laisse prendre au jeu. Pour ce qui est des personnages, ceux-ci portent tout d'abord le nom d'un endroit contenant un pénitencier :
Bref, ils se sont tapés un délire. Les persos portent donc des habits de prisonniers, et pour la bonne marche du film leurs profils sont très différents ; certains paniquent très vite tandis que d'autres tentent de garder un minimum de cohésion dans le groupe. Toutefois personne n'échappe à la descente aux enfers psychologique ; les persos deviennent fous à mesure que le film progresse. Pour finir, plusieurs punchlines viennent soutenir le thème du film («il n'y a pas de conspiration, il s'agit d'une erreur» etc).
Conclusion : Un film qui partait sûrement d'une bonne intention mais se révèle beaucoup trop WTF à son terme ! Le scénario contient pourtant deux principes qui débutaient bien, d'un côté une prison mortelle en forme de cube, de l'autre une parabole de l'existence humaine ; hélas les deux combinés donnent un résultat médiocre et hors de portée du simple mortel, le scénar reste trop flou et la fin bâclée en deux temps trois mouvements. Pourtant le principe fut repris par de nombreux films, incluant la saga Saw avec pour thème l'instinct de survie.
Ya plus qu'a espérer que la suite soit meilleure... (non)